Gui des feuillus
Elements d'identification
Non
Opposée [?]
Allongée [?]
Lisse [?]
Noms français
Gui, verquet, vert de pommier, blondeau, bouchon, gillon, bois de la sainte croix
Description détaillée
Feuille
feuille sessile, opposées, coriaces, persistantes, entières et à nervures parallèles.
Tige
Tous les rameaux sont verts, cassants, ronds, glabres.
Fleur
Des petites fleurs verdâtres apparaissent en mars avril,et donneront des baies sphériques de 6 à 8 mm de diamètre, de novembre à janvier. Ces baies sont toxiques!
Odeur
Distribution géographique
Milieux
Le gui se propage grâce aux oiseaux qui consomment ses baies et les défêquent un peu plus loin ( grive, fauvette, mésange...)
On trouve le gui fréquemment sur les saules, peupliers, trembles, pommiers, poiriers,robiniers, aubépiniers,... trés rarement sur le chêne, jamais sur le hêtre.
Données autécologiques
Culture
Utilisation
Médecine (propriétés)
Les feuilles présentent des propriétés hypotensives, diurétiques et spasmolytiques. Une activité anti-cancéreuse a été mis en évidence.
Par contre les baies sont toxiques ( poison cardiaque et nerveux) Les guis les plus toxiques vivent aux dépens de l'aubépine, du robinier, du peuplier, du tremble et du saule blanc. L'ingestion à dose modérée des baies provoquent vomissement, diarrhés sanglantes et soif intense. A forte dose ( 10 à 20 baies), les symptômes observés sont un syndrome cardio-vasculaire pouvant entraîner l'arrêt cardiaque, ainsi que des troubles neurologiques ( dépression neuro-musculaire évoluant vers la paralysie et mort par asphyxie). Chaque année, il est classique de constater lors des fêtes de fin d'année, des empoisonnements de jeunes enfants ayant mangé des baies tombées à terre d'une boule de gui ornementale( 2 à 3 baies provoquent les premiers symptômes)
Cuisine
Usages
Pour ses propriétés médicinales bien sûr.
Les boules de gui sont utilisées dans le cadre de décoration de fin d'année.
On utilisait autrefois la glue renfermée dans les baies pour fabriquer des "gluau" qui placés sur des branches d'arbres, permettaient d'attrapper des oiseaux nuisibles.
Dictons et anecdotes
Le gui fait partie des rares plantes qui se développent l'hiver ( avec entre autre le lierre, autre plante hémiparasite). De ce fait, il symbolise la persistance de la vie, à une époque de l'année où les cycles végétatifs sont dans l'ensemble ralentis.
A l'époque des Celtes, les druides allaient en forêt pour couper le gui trouvé dans les chênes. Ils le coupaient en s'exclamant : « O Ghel an Heu » ce qui signifie littéralement « Que le blé germe ». Cet expression sera modernisée au Moyen Âge dans « Au gui l'an neuf ». En Bretagne, au XIXe siècle encore, les enfants allaient frapper aux portes des maisons bourgeoises en criant le « blé germe » et ils recevaient des étrennes.
Les druides considéraient cette plante comme sacrée lorsqu'elle poussait dans un chêne ( le chêne étant central dans la tradition druidique) ; le gui chassait les mauvais esprits, purifiait les âmes, guérissait les corps, neutralisait les poisons, assurait la fécondité des troupeaux, permettait même de voir les fantômes et de les faire parler. Le gui cueilli sur le chêne – chose extremement rare – était particulièrement recherché car cet arbre symbolisait la force et la puissance. Le gui est symboliquement associé au sperme, à la fécondité, en raison de l'aspect de la sève renfermée dans les boules blanches. Naissant et vivant dans des arbres sans avoir jamais touché le sol, il symbolise le potentiel de la graine dans l'attente de la fertilisation. Au solstice d'hiver, lorsque le gui était coupé et descendu de l'arbre, le druide illustrait le processus d'incarnation, de fertilisation et de conception. C'est également à partir de cette époque que les jours cessent de rétrécir et que le soleil reprend ses droits. C'est enfin à cette période de l'année que la tradition chrétienne a fixé la date de Noêl, fête de l'incarnation de Dieu.
Selon une légende scandinave, le dieu soleil, Baldut, avait été tué par une flèche fabriquée avec une tige de gui par le démon Loki. Sa mère, Preyla, implora les autres dieux pour son retour à la vie, et celui-ci devint le symbole de l'amour et du pardon.
Comme on peut le constater, la symbolique de cette plante, fertilité-amour-pérénité de la vie, est à ce point riche, qu'elle nous a légué la coutume de nous embrasser sous le gui à Noël et au nouvel an...
Protection
Le problème étant plutôt de s'en débarasser, compte-tenu des dégâts qu'il occasionne, sur les arbres fruitiers principalement. La méthode la plus simple est l'amputation ( couper la branche).
Créé et mis à jour par loly.nightingale